Pour que Sarkozy perde en 2007, il faut que son adversaire ne soit pas Marie Ségolène, ni même Jean-Marie, mais un écologiste exemplaire et pédagogue.
Et si, moi aussi, je me présentais... Qu'est-ce que je proposerais ?
Non, ce n'est pas une blague ! Je me pose réellement la question de savoir si je vais me présenter ou non à la prochaine élection présidentielle. Mais n'est-ce pas une question que tout électeur allant dans l'isoloir devrait se poser ? La question n'est pas tellement de savoir qui va être notre représentant, mais plutôt de savoir à quelles idées il faut adhérer. Et c'est uniquement dans ce sens que je me pose cette question. Il s'agit pour moi de savoir ce que je proposerais aux français si je devais me présenter aux prochaines présidentielles. Je ne devrais pas être le seul à me plier à cet exercice, car on va demander l'avis de l'ensemble du peuple français sur la politique qui sera suivie pendant les cinq prochaines années. En démocratie chaque citoyen est l'égal des autres et il prend aujourd'hui des décisions qui peuvent affecter la planète dans son ensemble. Combien de personnes sont conscientes de cette responsabilité ?
Probablement très peu d'entre nous ! A force d'être pris pour des imbéciles, par un ensemble de personnes issues du milieu politico-médiatique (les journalistes tiennent ici une grosse responsabilité) et du monde économique (notamment les publicitaires), trop de personnes se sont éloignées de leur responsabilité inédite chèrement gagner lors de la révolution française. Il me semble que nous avons tous le devoir d'organiser sur le papier, ou au minimum dans notre tête, la politique que nous souhaitons voir mener par nos représentants. Et qui plus est lorsque nous ne sommes pas d'accord avec la politique actuelle. Si les critiques peuvent être utiles, les propositions sont indispensables. Il faut en outre ne pas penser qu'à soi, mais essayer d'intégrer les aspirations de tout le monde en respectant les grands équilibres planétaires. Ne pas faire ce petit exercice citoyen signifie qu'on vote en aveugle et qu'on laisse la castre politique et médiatique actuelle nous manipuler, comme elle veut aujourd'hui nous imposer Nicolas Sarkozy ou Marie Ségolène Royal.
Étant donné que je ne me reconnais dans aucun candidat, exception faite de Nicolas Hulot qui d'ailleurs ne l'est plus depuis le 22 janvier 2007, les élections de 2007 représentent pour moi une potentielle impasse démocratique, une invitation à l'abstention ou pire, au dérapage nationaliste (Puisque les gens disent majoritairement merde aux générations futures, je n'ai plus honte de leur dire merde en brandissant la menace de l'Affront National.). Comme les partis et les candidats touchent de l'argent (entre 1 et 2 euros) pour chaque voix récoltée, il faut faire très attention avec sa voix car une fois déposée dans l'urne, elle enrichira un peu plus ces personnalités politiques qu'on vomit depuis trente ans. Bon, voilà pour l'aspect critique négative, passons maintenant aux propositions que j'attends des hommes et femmes qui veulent me représenter au cours des cinq prochaines années et aussi les suivantes. Puisqu'on va me demander mon avis sur le destin collectif, je vais faire comme si j'étais moi même candidat à ces prochaines élections, ce qui explique le titre de cette page. Je vais donc continuer ce texte à la première personne.
Je vous invite également à lire les annotations de bas de page qui ponctuent mon texte et qui précisent mes idées.
Français, françaises, si je me présente devant vous maintenant, c'est parce que je n'ai pas d'autres choix. Le pouvoir ne m'intéresse pas, pourtant la démocratie me l'a donné. On va me demander mon avis comme à vous tous au printemps 2007 et aujourd'hui je me sens comme un orphelin de la politique car je n'ai trouvé personne capable de porter mon projet politique. Je suis un marginal, avec des convictions humanistes et planétaires fortes, et je me refuse à me noyer dans l'abstention ou dans un vote protestataire simplement parce que ceux qui ont le pouvoir depuis trente ans n'ont pas le courage de prendre les réformes que nous attendons.
N'ayant qu'une vocation en me prêtant à cet exercice, celle de respecter mes convictions, je n'ai pas envie de vous séduire avec des discours démagogiques et contradictoires comme la classe politique a l'habitude de nous servir. Je vais trancher dans le vif des problèmes, dire les vérités pas bonnes à entendre et essayer d'être le plus clair possible. Même si cela va choquer certains, je ne cherche plus le débat. Il a déjà eu lieu à travers des discussions précédentes. Mon programme politique est le fruit d'un long cheminement qui a commencé en 2002. L'exposer comme je vais le faire implique de ne pas y revenir tous les jours. Je peux cependant faire preuve d'ouverture aux remarques que vous me formulerez mais la seule chose à laquelle je vous invite, c'est son adhésion. Si vous êtes d'accord avec l'essentiel de ce qui va suivre, c'est qu'il va falloir m'aider à devenir votre prochain candidat car je n'irai pas seul quémander les signatures municipales et défendre ce programme devant les journalistes. De plus, je ne consacrerais pas seul mon épargne au financement d'une campagne à la hauteur de mes idées. Je pense en avoir fait assez en passant l'essentiel de mon temps de loisir ces quatre dernières années à réfléchir et à sensibiliser mes semblables sur notre destin collectif et sur la nécessité de sortir notre civilisation de la combustion des énergies fossiles.
La priorité de ma politique est de limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Même si nous ne sommes pas les pires, la France a de très gros efforts à faire. Elle doit diviser par plus de quatre ses émissions de composés carbonés. C'est un effort considérable, comparable à celui fourni pour soutenir une économie de guerre. Notre guerre n'aura pas pour adversaire d'autres nations, nous serons seulement confrontés à notre boulimie énergétique, à notre confort et pour tout dire... à nous mêmes. Tenter de limiter l'emballement du réchauffement de la planète en économisant l'énergie est triplement salutaire. C'est d'abord socialement juste car ce seront les plus pauvres qui subiront le plus durement les épreuves climatiques à venir. Les économies d'énergies fossiles nous permettront de mieux faire face aux conséquences du renchérissement de ces énergies lorsque nous aurons dépassé le pic de la production mondiale de pétrole. Enfin, cet effort certain que je vous demande ne nous rendra pas moins heureux, nous serons en meilleur santé (avec une alimentation plus végétarienne et davantage d'exercice physique pour ses déplacements), nous bénéficierons d'un environnement plus agréable (sans pollution) et nous pourrions devenir les leaders d'une nouvelle donne mondiale basée sur la sobriété énergétique et l'écologie.
Pour parvenir à mes fins, je veux mettre en place une politique ambitieuse de taxation de l'énergie. La première mesure globale consistera à remplacer la TVA par une taxe sur le contenu en équivalent carbone des produits et des services. Plus les produits et les services seront énergivores, plus il en coûtera cher au consommateur final. Cette taxe encouragera les économies massives d'énergie. Techniquement, cela suppose de réorganiser tous les services fiscaux et de créer une instance particulière habilitée pour calculer le contenu en gaz à effet de serre d'un produit ou d'un service. J'ai même un nom à vous proposer pour diriger cette instance essentielle : Jean-Marc Jancovici, qui depuis des années a accompli un travail pédagogique et désintéressé remarquable pour nous sensibiliser sur la problématique énergético-climatique. Cette politique suppose également la mise en place d'un contrôle renforcé des frontières pour appliquer aux produits étrangers cette taxe climatique. (1)
Ma politique d'économie d'énergie sera particulièrement radicale dans le secteur des transports. Les billets d'avions seront très lourdement taxés pour aider le secteur aérien à se reconvertir dans d'autres domaines liés aux transports, comme par exemple le ferroviaire. Il faudra également aider les automobilistes à devenir plus sobre. Je compte mettre en place une politique de lutte contre la voiture (et pas contre les automobilistes !) dès mon accession au pouvoir. Voici les principales mesures que je compte mettre en place :
Pour les autres impôts, j'aimerais augmenter l'impôt sur le revenu (et particulièrement pour les tranches les plus élevées), diminuer l'impôt sur les sociétés et en parallèle accorder de gros crédits (ou exonérations) d'impôt pour les investissements dans les énergies renouvelables. (5)
Parallèlement à tout cet argent qui rentre dans les caisses de l'état sur le dos de notre boulimie énergétique, voilà maintenant comment je compte le dépenser. Une partie servira à diminuer les charges qui pèsent sur le travail (6) avec un objectif simple : abaisser le coût du travail des français, le mettre au niveau d'autres pays moins avancés socialement et ainsi limiter les délocalisations en favorisant la production locale. La vignette automobile pourrait payer une partie de nos dépenses de santé. Une autre partira servira à financer la construction de nouvelles infrastructures permettant à chacun de pouvoir conserver sa liberté de déplacement sans pour autant saccager notre planète. Il faudra notamment mettre en place un vaste réseau de pistes cyclables alimentant un réseau ferroviaire dense. En abaissant progressivement la vitesse de toutes les voitures et des camions, on favorisera la cohabitation auto vélo aujourd'hui impossible. Enfin, une partie de tout cet argent récupéré sur le dos des automobilistes les moins raisonnables servira à rembourser notre dette nationale.
En restant dans le domaine des transports, je prévois un traitement particulier au secteur ferroviaire. Comme nous allons progressivement remplacer nos habitudes d'automobilistes par davantage de vélo et de train, il va être nécessaire de changer le statut des agents SNCF pour éviter le péril des grèves et de la dictature syndicale d'un secteur devenu vital pour le pays. Je propose donc que les agents SNCF (et seulement eux !) prennent le statut des militaires ce qui interdira le blocage des trains pour des motifs corporatistes et assurera un vrai service public du rail. La sécurité dans les trains sera renforcée grâce à une présence constante de contrôleurs accompagnés de gendarmes. (7)
Je souhaite limiter les prêts immobiliers pour éviter les risques de bulles spéculatives sur le bâtiment. L'idée sera de favoriser l'épargne des jeunes plutôt que leur endettement. Il faudra que les jeunes apprennent à vivre petit à petit plutôt qu'à crédit. Je demanderai aux municipalités de prévoir l'aménagement d'emplacements pour que des jeunes et des démunis puissent habiter dans des habitats "légers", type chalet, yourte, mobil home et caravane. L'objectif sera d'accompagner le retour d'une grande partie de la population dans les campagnes en limitant les tensions spéculatives.
Je pense qu'il faudra reculer l'âge de la retraite à temps plein. Il doit être possible de travailler de moins en moins en avançant dans sa vie mais pour préserver leurs ressources financières les personnes âgées doivent apprendre à travailler dans des secteurs moins fatigants et où on utilisera leur expérience. Les jeunes ne pourront pas tout payer. Il est plus que temps d'y penser.
Je souhaite favoriser l'agriculture biologique et le retour du cheval à la ferme. La France doit devenir un pays exportateur de matériel moderne de traction animale agricole. Du fait de la taxation sur le contenu en équivalent carbone des produits agricoles, les consommateurs privilégierons naturellement les produits cultivés localement, de saison, sans pesticide et avec le minimum d'interventions mécanisées avec des tracteurs. Le retour du cheval de trait dans nos campagnes fera sourire beaucoup. Pourtant l'épuisement du pétrole rendra la mécanisation moderne inopérante. Si nous n'anticipons pas d'urgence les conséquences du pic oil, nous serons obligés de travailler la terre avec nos seules mains. Je ne souhaite pas un retour à l'âge de pierre, mais seulement un retour aux technologies agricoles des années cinquante avec des matériaux modernes. Quand va-t-on mettre sur l'encolure d'un cheval de trait un collier en kevlar ? Quand va-t-on l'atteler à des engins polyvalents montés sur pneus ? Le cheval a peu profité des progrès techniques récents. Il est temps de rattraper notre retard.
Je souhaite aider le consommateur à choisir les aliments éthiques et écologiques en imposant un étiquetage détaillant l'origine des ingrédients, ceux qui sont potentiellement OGM, ceux qui nécessite beaucoup d'énergies fossiles en amont et le niveau de salaire des salariés qui ont travaillé à l'élaboration du produit. Je veux promouvoir la vérité sur l'origine des produits que nous consommons pour que le consommateur évalue lui-même la portée du pouvoir de son porte monnaie sur le destin collectif.
Je souhaite favoriser les constructions en matériaux naturels et plus sains que le béton. Vive le chanvre, la paille, la laine de mouton et la terre. Grâce à ma volonté politique, la France verra naître les premiers habitats sociaux bioclimatiques.
Concernant l'électricité à 80% d'origine nucléaire, je pense qu'il faudra tout faire pour l'économiser. Je ne suis cependant pas pour un abandon du nucléaire dans la mesure où on ne saura pas me prouver que les gens ne vont pas lui préférer le charbon ou le gaz aux éoliennes, barrages et autres énergies renouvelables. La nucléo-tolérance est une idée qui me reste chère car la priorité reste pour moi sortir des énergies fossiles. Ma nucléo-tolérance explique que je ne me range pas derrière les Verts et justifie pour une bonne part ma candidature.
Il faudra modifier en profondeur la manière de penser les emballages. Je propose une consigne généralisée à tous les emballages des produits de consommation. Toutes les formes d'emballages, qu'elles soient en plastique, en carton ou en verre doivent revenir à l'industriel qui les a produit et qui doit assurer le nettoyage et la réutilisation de la matière selon un cycle le plus économe en énergie.
De la même manière, je souhaite imposer aux industriels qui produisent des biens automobiles, des biens électroménagers ou encore du matériel informatique l'obligation de reprendre et de traiter ce qu'ils ont produit lorsque les objets arrivent en fin de vie. Avec une telle mesure, on verra émerger du matériel rustique et fiable nécessitant un moindre traitement en fin de vie.
Je souhaite orienter les efforts de recherche industrielles dans des domaines aujourd'hui peu explorés. Je veux que les ingénieurs s'attaquent à la propulsion humaine efficace pour le transport des personnes, en développant le concept d'un véhicule ultra-léger, caréné, aérodynamique et mu pas la propulsion humaine assistée par l'électricité. La voiture d'aujourd'hui devrait se contenter de 1 litre d'essence aux 100 km. La voiture de demain ne devra consommer qu'un peu d'énergie électrique d'origine renouvelable ou nucléaire et davantage d'énergie musculaire. Je souhaite orienter la recherche des biologistes vers la domestication de la biodiversité pour qu'elle soit au service de l'homme à travers l'agriculture biologique. Je souhaite orienter la recherche des physiciens pour qu'ils mettent au point les réacteurs nucléaire à neutrons rapides, les seuls capables de nous fournir de l'énergie (pour nos trains, notre industrie et nos foyers) en consommant nos déchets actuels ainsi que les composants des bombes nucléaires.
Concernant l'armée française, je suis pour un abandon rapide de l'arme atomique. La bombe atomique coûte cher (plus de 3 milliards par an à l'état), ne nous protège pas et incite d'autres pays à en disposer. Si nous voulons que l'Iran ne dispose pas de la bombe islamique, si nous voulons qu'Israël l'abandonne, il faut que la France qui est pays dans une situation beaucoup plus confortable que ces pays prenne la décision d'abandonner l'arme atomique. C'est dans notre intérêt national et c'est dans l'intérêt de la paix planétaire. En renonçant à l'arme atomique immédiatement opérationnelle, la France jouira d'une position internationale des plus respectables et nous serons d'autant plus pris au sérieux par les autres pays lorsque nous leur demanderons des efforts particuliers.
Concernant la sécurité intérieure, je souhaite voir évoluer la nature des sanctions pénales à l'égard des citoyens qui commettent des crimes ou des délits. L'emprisonnement n'est pas une solution pour tous ceux qui ont un jour failli. Les délinquants d'aujourd'hui n'ont plus peur de la prison. Il ne faut pas oublier qu'il y a toujours des victimes. C'est à elles que je pense en priorité et la collectivité doit mettre en place un système de sanctions éducatives et surtout réparatrices au regard des fautes commises. Je souhaites instaurer un système de peine incluant davantage les travaux d'intérêts généraux. La case prison ne doit pas être qu'une case pension, elle doit être une étape à franchir dans l'effort pour se racheter vis-à-vis de la collectivité. Je veux que ceux qui dérapent un jour se souviennent qu'en prison, on ne se l'a coule pas douce et que c'est le prix du pardon. Les sanctions pénales doivent toutes être accompagnées d'une logique éducative pour limiter les chances de récidive. Avec un tel système, je pense qu'il doit être possible de diviser par deux notre population carcérale d'ici 20 ans.
Concernant le monde du sport, la seule révolution que je veux proposer par rapport à ce que nous connaissons aujourd'hui sera d'imposer aux organisateurs du Tour de France cycliste la possibilité de prendre tous les types de vélos, du moment qu'ils soient seulement mus par la propulsion humaine. Nous verrons tous les coureurs adoptés la position horizontale et les carénages intégrales. La vitesse moyenne du Tour de France passera de 40 km/h à plus de 60 km/h. Le vélo couché sera désacralisé et tout le monde y gagnera à commencer par nous tous dans nos déplacements quotidiens et bien sur : notre chère planète.
Je souhaite également être le dernier président de la Vème république. Le système politique que je vous propose est basé sur un principe fort, l'unanimité. Les gens qui me succèderont dans cinq ans ne seront pas élus dans le cadre d'élections comme celles de 2007. Ces personnes seront désignées par le hasard. Cela ne doit pas vous choquer ! Si on vous demande votre avis pour les prochaines élections, c'est que vous êtes tous en mesure de gouverner la France. Ne faisant plus confiance aux médias et aux partis politiques, je préfère faire confiance au hasard. La démocratie telle que nous la connaissons n'a pas évité l'émergence du nazisme dans l'Allemagne des années trente, ni l'émergence de dictatures islamistes au Moyen Orient, ni un certain Jean-Marie au second tour de la dernière présidentielle. Je ne laisserai pas le hasard nous amené un fou aux manettes car le hasard ne désignera jamais une seule personne. Ce sera un groupe de 10 à 15 personnes qui sera aux responsabilités et qui devra prendre des décisions à l'unanimité. Les "désignés" devront prouver leur bonne moralité et seront libre de refuser l'exercice du pouvoir. Cet exercice se déroulera en deux temps. Pendant trois ans, les "désignés" devront se former à l'exercice du pouvoir en étant au contact de leurs prédécesseurs. Pendant les trois années suivantes, les "désignés" peuvent prendre des décisions politiques en respectant la règle de l'unanimité. On pourrait prévoir d'autres règles pour sécuriser davantage le système. L'essentiel est selon moi que la règle de l'unanimité puisse faire émerger des valeurs absentes de nos débats politiques actuels : la connaissance, le respect et la sagesse.
Je ne crois pas spécialement à la fin de l'humanité, j'espère davantage sa naissance.
J'espère que ce programme ne vous laissera pas trop sur votre faim. Il me manque du temps pour approfondir certaines idées, pour les expliquer, mais l'essentiel y est. Si ce projet vous intéresse, vous pouvez me soutenir en me contactant ou en m'envoyant une aide financière qui sera entièrement investie dans cette campagne politique. Si vous souhaitez m'aider pour aller à la pêche aux signatures des maires, je mets un point d'honneur à ce que vous alliez voir votre maire à pied ou à vélo. De même si vous souhaitez m'aider en distribuant des tracts ou des affiches, je souhaite que vous adoptiez des modes de déplacement qui dépendant au minimum du pétrole.
Comme j'espère beaucoup de Nicolas Hulot, j'espère qu'il me piquera quelques idées pour que je ne reste pas trop longtemps orphelin de la politique. En attendant, je suis dans l'obligation de formuler mes propositions pour rendre une éventuelle candidature crédible.
Alors ? Se présentera ou ne se présentera pas ? Cela dépend de vous...
Eric Souffleux (né à Rennes le 15 août 1978)
(1) : Comment taxer l'énergie en France sans pour autant se couper des échanges internationaux ? J'entends souvent des gens me dire que la taxe carbone va mettre à genou l'économie française en pénalisant les entreprises françaises. Certes, les entreprises françaises seront pénalisées parce qu'elles devront acheter une énergie chère, mais en contrepartie le travail humain sera moins taxé et les produits étrangers devront également supporter la taxe carbone pour pouvoir être vendus en France. Cette taxe carbone comptera les émissions globales des autres pays. Cette taxe aura donc une influence sur les politiques énergétiques étrangères même si la France est le seul pays à la mettre en place ! A l'étrangers, les débats politiques porteront sur les moyens d'être plus compétitif en France ! La question sera de savoir comment évoluera la taxe carbone de chaque pays. Ceux qui garderont une politique énergétique basée sur le pétrole, le gaz et le charbon seront moins compétitif sur le marché français (et peut être un jour européen) que ceux qui auront fait le choix des économies d'énergie, des énergies renouvelables et dans une moindre mesure du nucléaire civil. La taxe carbone est donc un outil très efficace pour influencer rapidement les autres pays sans pour autant renoncer au libre échange.
(2) : L'adoption d'une assurance à la pompe pour sanctionner les gros kilométrages et promouvoir la vérité sur le coût de la voiture est une mesure majeure d'un programme politique qui viserait à limiter l'hégémonie de la voiture. J'ai détaillé cette mesure sur cette page : lutter contre la voiture.
(3) : Le bridage des voitures et des camions est nécessaire pour limiter le différentiel de vitesse qui existe entre les véhicules à propulsion humaine (vélo couché, tricycle caréné, tandem dos à dos...) et les véhicules à propulsion thermique ou électrique. Cette mesure est fondamentale car ce qui empêche le retour du vélo dans tous nos déplacements de proximité est l'insécurité qu'éprouvent les cyclistes lorsqu'ils se confrontent au manque de diligence des automobilistes et des camionneurs. Le bridage des véhicules destinés à la route renforcerait la pré-dominance du train sur les autres modes de transport et on pourrait assister au développement d'un maillage ferroviaire dense couplée à un réseau de pistes cyclables encore plus dense. La traction animale et le peu de voitures dont nous pourrons disposer dans les quarante ans à venir permettront le transport des marchandises de la gare à l'étal des magasins de proximité.
(4) : Comme pour l'assurance payée à la pompe, j'ai largement détaillé cette caution de bonne conduite dans cette page consacrée à la lutte contre la voiture.
(5) : Ces deux mesures pourraient mettre d'accord la gauche, la droite, l'économie et l'écologie. Augmenter l'impôt sur le revenu pour les plus riches est une mesure très à gauche. Et quand en parallèle on permet aux riches d'en payer moins en investissant dans des énergies renouvelables, cela finit par être excellent pour l'écologie et aussi l'économie en favorisant les entreprises travaillant dans ces secteurs. L'intérêt de cette double mesure est que les gens du privé gardent un peu l'illusion de décider ce qu'ils vont faire de leur argent. Ils ont le libre choix dans un marché où tout le monde est confronté aux mêmes règles. Quant à diminuer l'impôt sur les sociétés, cette mesure vise à redonner davantage de liberté d'action aux entreprises, en particulier pour qu'elles puissent investir. La diminution de l'impôt sur les sociétés peut se présenter sous la forme d'un droit de provision pour investissement futur qui permet de diminuer le bénéfice de l'entreprise et par là même l'impôt sur les entreprises. En redonnant une liberté d'action aux entreprises, on favorise la liberté d'entreprendre chère à la droite, on choisit de faire confiance aux chefs d'entreprise pour qu'ils créent eux-mêmes les conditions d'un retour à l'emploi du plus grand nombre.
(6) : Diminuer les charges qui pèsent sur le travail est une mesure vraiment essentielle. La majorité des prélèvements obligatoires (qui permettent de payer retraite, chômage et sécurité sociale) concernent le travail. Dans la mesure où toutes les entreprises sont logées à la même enseigne en Europe et plus globalement tous les pays développés, on pouvait s'accommoder de cette ineptie qui est de taxer le travail, plutôt que les revenus et surtout la consommation de ressources naturelles. Mais aujourd'hui, on voit bien avec la mondialisation qu'un travailleurs des pays pauvres ne peut pas échanger son travail d'une façon équivalente avec un travailleurs des pays riches. Il résulte de cette réalité que les travailleurs des pays riches sont aujourd'hui en concurrence déloyale avec les travailleurs des pays pauvres, qui pourtant accomplissent le même travail. Je crois qu'il faut remettre de l'équité dans la valeur du travail entre les pays riches et les pays plus pauvres. Pour y arriver, il ne faut pas imposer aux pays pauvres notre système qui consiste à brider l'énergie humaine en la taxant avec les charges sociales. Il faut au contraire libérer cette énergie humaine, faire en sorte que les gens accumulent petit à petit leur valeur travail en sachant qu'ils pourront échanger cette valeur travail avec celle d'autres travailleurs ailleurs dans le monde, ou aussi tout simplement à proximité. C'est ce qui va permettre à tous les humains de trouver une place sur cette planète à travers un système de libre échange qui garantisse que nous soyons tous logés à la même enseigne du point de vue du coût du travail.
(7) : Une autre solution serait de privatiser le rail un peu comme au Japon. Mais je préfère que l'état organise avec intelligence ce vaste mécano qu'est le rail. Je pense que l'état doit recentrer ses missions sur la sécurité, l'éducation; la justice et le transport ferroviaire. Dans l'avenir le rail sera un secteur vital pour notre économie. Comment alors nous garantir un vrai service public sans dictature syndicale ? Adopter le statut des militaires est une solution, probablement la moins mauvaise qui puisse exister.