Les vélos à assistance électrique

Le 8 mai 2007, un cycliste couché d'un nouveau type nous a rendu visite au cours d'un périple de deux mois à travers la France. Ce cycliste s'appelle Jérémy, il écrit sur un blog : http://lepetitecolo.free.fr . Il a la particularité de rouler avec un vélo couché à assistance électrique photovoltaïque. L'expérience de sa rencontre et des nombreux essais que nous avons pu faire m'a décidé à commencer cette page consacrée aux vélos à assistance électrique.

Jérémy voyage avec un Lynx Attack d'Optima. Sa roue avant comporte un moteur de 250 W Brushless (ce qui signifie qu'il n'y a pas de ballais collecteurs). Ce moteur pèse 4.5 kg et lui a coûté 600 euros. Juste derrière son siège Jérémy a installé une batterie Lithium Ion de 36 V 13 A qui pèse 3.8 kg et lui a coûté 550 euros. Cette batterie lui confère une autonomie de 230 km sans appoint solaire. Grâce au panneau solaire, Jérémy peut accroître cette autonomie à plus de 470 km (vérifiés) car les cellules de silicium rechargent la batterie lorsqu'il roule et aussi pendant les pauses. Le Panneau solaire a été fabriqué par la firme Kyocera. Il mesure 1m de long sur 65 cm de large et pèse 8.2 kg auxquels il faut ajouter 15 kg pour la remorque. Un tel panneau a un rendement de 16%. Il est donné pour une puissance de 85 W en 12 V. Il a coûté 470 euros. Pour ajuster les tensions entre le panneau solaire et la batterie, un contrôleur électronique d'origine canadienne situé sous le guidon se charge de l'opération. Comptez 150 euros supplémentaires pour ce petit appareil.  


Voici quelques photos de nos essais. Nous avons pu échanger nos machines. Jérémy a goûté aux joies du guidon dessous et Eva aux joies du guidon dessus.

      
Eva est plutôt contente de l'assistance électrique. Denis, notre vice-champion du Monde 2006 de vélo couché est déjà plus septique...

En fait la législation européenne (encore l'Europe !) impose que le vélo ne puisse pas être assisté au delà de 25 km/h. Au cours de nos essais, on a pu sentir nettement qu'on est bien poussé jusqu'à 17 - 19 km/h. Entre 20 et 25 km/h, il faut pousser plus fort que sur un vélo sans assistance car le vélo est déjà moins assisté à ces vitesses et il faut assumer les 9 kg supplémentaires imposés par la batterie, le moteur et le contrôleur. Entre 25 et 35 km/h, on est carrément freiné car le moteur fonctionne alors comme une grosse dynamo. Jérémy a constaté un phénomène curieux. Lorsqu'il roule vite dans une descente, il arrive parfois qu'il ressente à nouveau une poussée de l'assistance entre 42 et 45 km/h. Il s'agit probablement d'un petit problème au niveau de la commande du moteur.

En conclusion, l'assistance électrique régule l'effort en permettant un pédalage léger au cycliste en toutes circonstances. La contrepartie est que le vélo impose une vitesse qui se situe entre 15 et 22 km/h, ce qui est très peu comparé aux performances des vélos couchés. Je pense que ce type de vélo correspondrait bien à des personnes qui souhaiteraient se remettre en forme. Je pense cependant que pour un usage utilitaire la limite des 25 km/h en France (alors que c'est 32 km/h dans d'autres pays plus évolués) découragera un bon nombre de personne d'abandonner la voiture pour le vélo. 

En discutant avec Jérémy, on se rend compte qu'il y a encore de nombreuses perspectives de progrès dans ce domaine et nous serons attentifs aux progrès des trikes carénés avec une assistance électrique plus performante. Sur trois roues et avec un carénage (même léger) le législateur n'imposera pas le port du casque si ces engins deviennent capable de rouler à 70 km/h. C'est ainsi que la voiture pourra disparaître de notre mode de vie suicidaire.


Un petit clin d'oeil sur l'avenir permis par la venue de ce pédaleur errant : le panneau photovoltaïque et notre four solaire parabolique.

 

Les prochaines publications sur cette page concerneront l'assistance électrique avec une ouverture sur le concept de la vélomobile.

Eric Souffleux

 

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Dernière mise à jour : 14 mai 2006
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