Le scandale des politiques qui se prononcent sur le football. 

        C'est un vrai scandale ! Les gens crèvent dehors, le chômage explose, l'environnement est plus que jamais menacé et sur ces sujets on n'entend pas les propositions des élus. On se demande bien qu'elles sont leurs initiatives. Dorment-ils ?

        Par contre, il y a un domaine où là les élus s'expriment et avec force pour faire bonne mesure : c'est le le le... Ah flûte ! Bordel j'ai oublié ! Pourtant c'est facile, il y a 22 cornichons dans le champ ! Ils labourent le terrain à la poursuite d'un objet gros comme un chou... On dirait des chevaux qui courent après des moutons... Mince ! Y-a personne pour m'aider de l'autre côté ? Ah oui ça y est, avec ces âneries j'y suis, c'est le football... ou le trou de balle, le dessous de table ? Je ne sais vraiment plus... un nom comme cela ! Va pour football, il paraît qu'ils jouent comme leurs pieds mais avec leur tête !  ):-). Vu les commentaires de certains, ils doivent les suivre régulièrement et cela explique peut être cette absence d'initiatives à une époque aussi critique que la nôtre.

        Et bien moi, je dis STOP ! C'est quoi ce scandale ! On noircit des pages et des pages de journaux et de feuilles de chou diverses avec des COMMENTAIRES de matchs de football. Tous les jours on me vend 3 à 8 pages de Ouest France consacrées essentiellement au football. Des pages que je ne lis jamais, sauf parfois quand les politiques s'y mettent parce que là franchement, on est dans le sketch. Ils prennent un match de football exactement comme ils prennent la politique. Ils naviguent à vue.

        Regardez cette colonne scannée dans le Presse Océan du 28 mai 2005, la veille d'un match ou le FCNA (un club de sport qui brasse pas mal de pognon par chez moi) jouait littéralement sa vie. Vous pouvez pas vous imaginez ce que j'ai espéré qu'ils perdent... J'ai un moment de temps rêvé que les journaux locaux consacrent 3 à 8  pages par jour à l'écologie parce que le FCNA ne présenterai plus aucun intérêt pour personne. J'ai un moment de temps rêvé que les jeunes arrêteraient de vouloir devenir des stars du football et qu'ils voulaient maintenant tous devenir agriculteurs bio ou artisans. Clic ! Réveille-toi Eric, le FCNA a finalement gagné, les médias nous en ont mis plein la gueule la semaine suivante et mon rêve ne s'est pas réalisé.

         Inutile de lire la totalité des âneries de ces élus et des journalistes justes avant la claque du 29 mai 2005 avec le NON à la croissance (du moins j'ai voté non pour cela moi !). 

J'ai choisi pour vous quelques passages croquants :

         Titre : Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes : "Un message fort de soutien"
         Puis : "Les aléas sportifs (la campagne du référendum) nous ont souvent appris (depuis le temps ils auraient du comprendre !), très récemment encore, et en contradiction avec de nombreuses prédictions, (Faut pas croire ce que les sondages disent...) que rien n'est jamais inéluctable (si, moi j'ai un truc qui est inéluctable : l'épuisement des réserves de pétrole ! et aussi le réchauffement de la planète avec des cornichons comme lui aux commandes !) tant que la partie n'est pas terminée." (On commence quand ?)

        Et le meilleur pour la fin avec Jacques Auxiette, président de la Région :
         "Moi qui suis un jeune Nantais (Jeune ? Avec les cheveux blancs... Bizarre.), je ressens l'importance que revêtent le football et le FCNA à Nantes. (Bah ça oui, si tu causes pas football, tu n'es pas réélu !) La rencontre de ce soir est un moment d'une grande importance. (Faut pas exagérer ! C'est une rencontre comme les autres ! L'essentiel n'aura pas été de perdre ou de gagner, mais que les supporters aient avaler tranquillement toute la publicité qu'ont prévu les éleveurs industriels de notre civilisation du gaspillage. Ce n'est que mon avis évidemment !) Pour les supporters, le club est une seconde famille. Au-delà des problèmes d'image et de sport (Vous avez compris ! Là il parle de la politique. Sale image la politique !), il y a des inquiétudes sur les conséquences pour l'économie. (Là il parle de l'éventualité d'un NON au référendum.) Mais il faut encore espérer et demander aux joueurs de tout donner. (Il ne se fait pas beaucoup d'illusion sur le résultat.) Parfois, en sport comme en politique (L'amalgame est clair !), pour gagner il ne faut pas forcément être le meilleur, mais le moins mauvais." (Terrible ! Terrible la conclusion, être le moins mauvais, c'est le concours de la médiocrité alors qu'ils vont tous se prendre une raclée mémorable le lendemain. Triste !)

        C'est vrai qu'étant issu des arts martiaux, j'ai du mal naturellement avec les sports comme le football. Sa surmédiatisation est en partie responsable de ma répulsion à l'égard de ce sport. J'ai l'impression de voir les jeux du cirques comme au temps des Romains? Oh bien sur, il n'y a pas de sang à l'intérieur de l'arène. Le sang coule ailleurs. Il coule en Irak, en Colombie, en Tchétchènie et autres points chauds du globe mais il coule dans ces régions parce qu'en dehors de l'arène footbalistique toutes ces personnes qui adulent ces nouveaux gladiateurs font exploser dans leur moteur des litres et des litres de carburant pétrolier. Ils sont rares les gens qui font la différence entre le football et la société de consommation. Le moteur à explosion : des milliards d'attentats par seconde ! déjà 100 millions de morts ? combien de milliards d'individus en souffrance à cause du réchauffement climatique lié à ces attentats quotidiens ? Cela serait bien d'en parler dans les journaux, mais de cela pas un mot, juste des pages et des pages de commentaires de matchs de football.

        Il y a aussi une autre idée ou perspective qu'il faut que je vous donne sur le football et la plupart des sports où les athlètes sont professionnels. Au football, dans les clubs dont j'ai des nouvelles par des parents qui m'en parlent, la seule perspective, c'est gagner le match de la semaine. La saison est une compétition permanente où si tu gagnes, tu montes et si tu perds, tu descends. Au karaté, la perspective, c'est sa vie. Même quand le karatéka est dans une période où il pratique la compétition, ces instants de confrontation sont rares et l'essentiel de la pratique du karaté se passe dans un esprit de coopération. Il arrive qu'à un moment le pratiquant compétiteur s'oriente vers une pratique plus académique (ou traditionnelle) dans l'idée d'aider les autres à progresser tout en progressant soi même? C'est quelque chose qu'on ne retrouve absolument pas dans les autres sports où les athlètes sont professionnels. C'est la grande force des arts martiaux et il serait inconvenant que des politiques non pratiquants se permettent des commentaires sur ce genre de discipline.

        A ce propos, si vous êtes karatéka, moi, je suis plutôt rassuré de voir que le karaté ne sera pas olympique en 2012. Imaginer que je puisse enseigner un art japonais, sobre par nature, qui participerait à la plus grande messe publicitaire de la planète, me terrifiait. Il faut que le karaté revienne à la tradition. Je ne pense plus que nous avons vocation à séduire les foules grâce à la compétition. Le karaté est réellement une discipline dans laquelle seuls les plus curieux et les plus assidus arriveront à découvrir toutes ses subtilités. C'est comme le vélo couché, seuls les plus curieux franchissent le pas. A nous de savoir capter cette curiosité pour transmettre des sensations sur le long terme pour que les gens accrochent toute leur vie. La compétition a souvent tué dans l'oeuf cette curiosité simplement parce que plein de gens se sont dit "ça je n'y arriverai pas !". Bon là, j'arrête parler karaté, y parait que je suis sur un site écolo.  

Je vous laisse m'envoyer vos réactions. Je suis certain qu'elles seront nombreuses.

Si vous avez des blagues sur le football, n'hésitez pas également.

Eric Souffleux

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Dernière mise à jour : 6 février 2006
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