L'incohérence climatique du Ouest France
Je réagis à quelques articles parus dans l'édition du dimanche 19 mars 2006.
Il y a de quoi être choqué de pouvoir lire ces articles sans que la rédaction n'est pu faire le lien entre eux. Le premier figure à la page 7, il s'agit de l'arrivée de Nicolas Vanier à Moscou. J'éprouve de l'admiration à l'égard de cet homme qui vit depuis trente ans au rythme de la nature et qui a décidé aujourd'hui de lui rendre ce qu'elle lui a donné. Son message est clair : nous sommes la dernière génération à pouvoir limiter l'embrasement du climat. Bougeons-nous ! C'est d'ailleurs avec ce genre de slogan qu'une trentaine d'élèves du lycée Saint-Joseph de Chateaubriand sont venus accueillir Nicolas sur la place rouge. Comme si les moscovites et les journalistes ne pouvaient pas suffire ! Vous allez me trouver dure mais je cherche la cohérence dans le travail de ces élèves pour sauver la planète et leur choix accepté d'être allé à Moscou en avion. Ils ont certainement du s'informer sur l'impact considérable de l'aviation vis-à-vis du climat. Pourquoi ne se sont-ils pas déplacés en train ? Je ne comprends pas et si j'avais été l'un d'eux, j'aurais refuser de prendre l'avion simplement par soucis de cohérence entre les discours et les actes. Notre maison brûle, mais nous regardons ailleurs. Passons à la page 8, on nous présente la planète blanche, encore un plaidoyer pour nous montrer la gravité du réchauffement climatique. Prenons garde de ne pas perdre le nord ! Les ours polaires sont les victimes malheureuses de nos gaz d'échappement et certains croient bon d'en rajouter. Page 14, le journal nous apprend que des fans de 4x4 mécontents ont mené une opération escargot sur le périphérique nantais samedi après-midi. Quel honte ! Manifester pour continuer le gaspillage, pour continuer la destruction de notre planète. Comme si assombrir l'avenir de nos enfants pouvait être une partie de plaisir, une balade bucolique à bord d'engin de plus d'une tonne, à seulement quelques kilomètres des routes goudronnées. C'est vraiment consternant de lire une telle incohérence dans le journal. La nature nous crie son appel au secours et les hommes continuent la politique de l'autruche en acceptant l'aviation et les loisirs motorisés. Et je suis amusé de lire les propos de Patrick Bruel qui parle du Ouest France comme d'un "journal qui a su traverser le siècle en gardant une ligne, une cohérence... une éthique." Comme cirage de pompe, on aurait pas fait mieux. Mais pour l'éthique, tout est à revoir ! Le Ouest France n'aide pas l'humanité à devenir plus sage et c'est là un gros reproche que je peux faire à la rédaction.
Eric Souffleux
Comme je pense que cet article ne sera pas publié dans le Ouest France, je le mets en ligne sur mon site en espérant que ce genre d'incohérence s'arrête.
Même si l'exploit de Nicolas Vanier est discutable sur le plan écologique
(Il était accompagné de motos neiges et c'est par avion qu'on lui a apporté
un chien de secours), son exploit est d'avoir pu ouvrir une tribune dans les
grands médias pour parler du réchauffement de la planète.
Cela n'empêche pas que je sois choqué de voir que les vainqueurs d'un concours
ont accepté de prendre l'avion pour accueillir Nicolas Vanier à Moscou. Ils
ont pourtant du étudier l'impact de l'aviation sur le réchauffement de la
planète. Je ne comprends pas...
Si un des élèves de cette classe de seconde tombait sur cette page, qu'il n'hésite pas à m'écrire.
La planète blanche, encore un plaidoyer en faveur de l'écologie.
Et bien non, y en a qui osent manifester pour continuer de polluer :
Une manifestation de fasciste... Voilà ce que j'en dis !
Et une couche de cirage par Patrick Bruel !
Et tout ça dans le même journal !