Nunchaku-do

J'enseigne le nunchaku de combat dans la région de Nantes. Il s'agit d'une discipline peu connue et passionnante, très complémentaire du karaté.      

Palmarès :
3^éme à l'Open de Hollande en 2004 en nunchaku artistique à Breukelen.
3^éme à l'Open de Hollande en 1999 en nunchaku artistique à Breukelen. (Photo du haut de la page)
5^éme au Championnat du Monde de nunchaku artistique en 1997 à Geel (Belgique).  (photos du haut de la page)
1^er à la Coupe de France de nunchaku artistique en 1996 à Marseille.

Autres sites internet :
www.nunchaku.org   : site de la Wold Nunchaku Association  (site incontournable !!)   

http://monsite.wanadoo.fr/I.N.N : site de l'association International Nunchaku Nantes dont je suis membre.
http://nunchaku.free.fr  : site perso d'un passionné de nunchaku.
http://fincaweb.free.fr   : site de la Fédération Internationale de Nunchaku de Combat.

Historique du nunchaku-do.

En 1983 Milco Lambrecht, connu pour avoir remporté un tournoi d’arts martiaux en utilisant le nunchaku, a réuni plusieurs experts de nunchaku qui ont travaillé pour développer un sport indépendant et officiel autour du nunchaku (arme prohibé par la loi hollandaise). En 1985 Milco et son équipe créent les premiers nunchakus en mousse qui permirent les combats entre deux pratiquants. Les hollandais devaient se mettre d’accord sur la méthode de combat. Ils cherchèrent donc à mettre au point une forme de compétition se rapprochant du karaté et de l’escrime. Ils se mirent rapidement d’accord sur l’ensemble des règles de compétition de combat. Après la forme des combats, ils mirent au point des stratégies s'adaptant bien à la compétition. Cela permit de créer un système pédagogique et aussi des katas. Peu après, les passages de grades sont apparus afin de motiver les élèves. Ce qui est remarquable dans l’aventure hollandaise, c’est la parfaite coordination entre tous les membres fondateurs. Aujourd’hui, la WNA est ignorée par beaucoup de Français qui n’ont pas su s’entendre pour faire émerger dans l’hexagone une organisation comparable. (Heureusement il n'est pas trop tard...) Des tenues spéciales ont été mise au point. La première fédération de nunchaku est déclarée, il s’agit de la SNN (Stichting Nunchaku Nederland) qui deviendra quelques années plus tard la WNA (World Nunchaku Association). En 1996 la WNA comptait 12 pays affiliés. Aujourd’hui plus d’une vingtaine de pays l'ont rejoins. La WNA organise deux stages internationaux par an.

Les grands principes du nunchaku.

Les nunchakus que nous utilisons sont des nunchakus coniques en mousse, de forme ronde ou octogonale, existant en deux tailles et s’articulant autour de tubes en plastique souple mais non cassant.

En combat il faut saisir le nunchaku aux extrémités des branches ou manches de manière à bénéficier du maximum d'allonge.
En artistique on prend généralement son nunchaku près de la corde pour pouvoir réaliser des rotations autour du poignet à grande vitesse. Les lancers d'effectuent avec l'extrémité des manches.

Il existe 4 types de frappes qu'il faut connaître et qui structurent l'apprentissage du maniement du nunchaku :
La frappe verticale descendante
La frappe verticale remontante
La frappe horizontale normale
La frappe horizontale en revers

Il existe une multitude de gardes qui seront illustrées bientôt avec des images.

Garde frontale	Garde aisselle	Garde en xi ou en "X"	Garde épaule
Garde croisée côte ou cou	Garde dans le dos	Garde basse dans le dos	Garde triceps

La garde haute ou côte
La garde aisselle-triceps
La garde en xi ou en "X"
La garde en "U" , le nunchaku est maintenu devant soi en bas.

En combat les règles sont simples, il faut réaliser deux changements de main en utilisant des maniements de base sans erreurs de récupération avant de pouvoir lancer une attaque qui pourra donner un point si l'extrémité de la branche mobile touche l'adversaire entre le genou et la tête. Les combattants portent des casques. Le premier qui atteint 6 points gagne. On peut marquer deux points dans trois situations : 
- lorsque l'adversaire laisse tomber son nunchaku, 
- lorsqu'on arrache le nunchaku de l'adversaire 
- et lorsqu'on bloque une attaque et qu'on l'a fait suivre d'un contre immédiat.

En artistique ou "free style" le compétiteur doit présenter une chorégraphie libre de 3 minutes maximum sur la musique de son choix. Généralement il faut choisir une musique entraînante et agréable pour toutes les oreilles. Il faudrait éviter le hard rock et les musiques trop lentes. L'idéal est de disposer d'une musique qui possède un rythme variable, avec des temps lents et des temps plus rapides. 

Une démonstration de nunchaku artistique (freestyle) est jugée selon plusieurs critères :

• la vitesse et le rythme du nunchaku pendant toute la durée de la démonstration,
• la variété des maniements,
• le contrôle des mouvements,
• la capacité à séduire le public,
• l’usage de deux nunchakus simultanément,
• la prise de risques,
• l’usage de toutes les dimensions spatiales de l’aire de la démonstration,
• l’esprit martial,
• les lancers de un ou deux nunchakus,
• le respect du temps imparti,
• et la construction de la démonstration autour du seul nunchaku, inutile de faire des mouvements de gymnastique ou des coups de pied sans lien avec le nunchaku.

Je peux donner quelques conseils à ceux qui souhaiteraient faire de la compétition :
- Tout d'abord penser que votre chorégraphie doit être martiale, pour cela il faut montrer des enchaînements qui seraient - réalistes en combat, à côté des maniements à plus grande connotation artistique.
- Privilégiez des positions martiales type karaté, plutôt que rester debout avec des déplacements lents.
- Réalisez une chorégraphie qui s'approprie tout l'espace aussi bien horizontalement, que verticalement avec des lancés.
- Privilégiez les techniques réalisées avec une grande amplitude. 

Exercices que nous pratiquons à l'entraînement :

Les SUPER7 

Ce sont des enchaînements de 7 frappes que nous travaillons seuls ou en équipe (synchronisation difficicle). Chaque enchaînement commence et se termine toujours en garde triceps à droite.

SUPER7  (passage extrait d'un kata hollandais de la WNA)

1 : Frappe droite descendante en diagonale avec contrôle et retour de frappe dans le dos, réception en garde dans le dos à droite.
2 : Frappe gauche remontante suivie d'une frappe gauche horizontale (avec changement d'axe), réception garde croisé côte à droite (réception dans la main droite, sur le côté gauche).
3 : Passage en garde épaule à gauche, frappe gauche descendante, réception garde épaule à droite.
4 : Frappe droite descendante, réception garde épaule à gauche.
5 : Frappe gauche descendante, réception garde dans le dos à droite.
6 : Frappe droite descendante, réception garde dans le dos à gauche.
7 : Passage en garde aisselle à gauche, puis saisie de la branche tenue par la main gauche par la main droite, frappe droite remontante, réception en garde triceps à droite.

SUPER7  (frappes à dominante verticale descendante)

1 : Frappe droite descendante, réception garde côte avec la main gauche sur le côté droit.
2 : Frappe gauche descendante, réception garde épaule à droite.
3 : Frappe droite descendante, réception garde épaule à gauche.
4 : Frappe gauche descendante, réception garde côte à gauche.
5 : Passage en garde dans le dos à droite, puis frappe horizontale, réception garde frontale (orientée à gauche).
6 : Passage en garde épaule à gauche, puis frappe gauche horizontale, réception main droite en garde croisée côte (côté gauche).
7 : Frappe droite remontante, réception en garde triceps à droite.

SUPER7   (frappes à dominante horizontale)

1 : Frappe droite horizontale, réception main gauche en garde en "X".
2 : Frappe gauche en revers, réception main droite en garde basse derrière le dos.
3 : Frappe droite horizontale, réception garde frontale (orientée à gauche).
4 : Passage en garde épaule à gauche, frappe gauche horizontale, réception main droite en garde croisée côte (côté gauche).
5 : Frappe en double diagonale remontante (transition avec une frappe remontante sur le côte droit), réception main gauche en garde croisée côte (côté droit).
6 : Frappe gauche remontante, réception main droite en garde en "U".
7 : Frappe droite remontante, réception en garde triceps à droite.

SUPER7 (frappes avec changement de main intermédiaire)

1 : Frappe droite horizontale, réception main gauche en garde croisée cou (côté droit).
2 : Frappe gauche diagonale descendante en revers, réception garde dans le dos à droite.
3 : Frappe droite horizontale avec changement de main, réception main gauche en garde frontale (orientée à gauche).
4 : Frappe droite descendante, réception garde épaule à gauche.
5 : Frappe gauche descendante verticale avec changement de main, réception main droite en garde épaule à droite.
6 : Frappe droite horizontale, réception main gauche (prise marteau) et aisselle à gauche.
7 : Saisie préalable de la branche tenue par la main gauche par la main droite, frappe droite remontante, réception en garde triceps à droite.

SUPER7 de base

1 : Frappe droite descendante, réception main gauche en garde haute (côté droit).
2 : Frappe gauche descendante, réception main droite en garde épaule à droite.
3 : Frappe droite descendante, réception main gauche en garde dans le dos.
4 : Frappe gauche horizontale, réception main droite en garde croisée cou.
5 : Passage en garde épaule à droite, frappe droite horizontale, réception main gauche en garde croisée côte.
6 : Frappe gauche remontante, réception main droite en garde épaule à gauche. 
7 : Frappe droite remontante, réception en garde triceps à droite.

SUPER7 (frappe avec lâché du nunchaku)

1 : Frappe droite descendante, réception main droite (rotation autour du bras droit fléchi) en garde triceps-aisselle à droite.
2 : Frappe droite descendante, réception main gauche en garde haute (côté droit).
3 : Frappe gauche descendante, lâché du nunchaku sous le bras droit, réception main droite, puis terminer la frappe descendante en garde épaule à gauche.
4 : Frappe gauche descendante, lâché du nunchaku dans le dos, réception main droite, puis terminer la frappe descendante en bloquant le nunchaku sur le flanc gauche avec la main gauche.
5 : La main droite se rapproche de la corde, frappe droite horizontale en revers avec au total 3 rotations autour du poignet, lâché du nunchaku sur une  trajectoire horizontale, puis réception main droite qui continue le revers horizontale jusque dans le dos, réception finale avec la main gauche en garde basse dans le dos.
6 : Frappe gauche remontante, suivi d'une frappe horizontale, réception main droite en garde croisée côte.
7 : Frappe droite remontante, réception en garde triceps à droite. 

Les katas :

Nous pratiquons quatre katas. Trois d'entre eux m'ont été enseigné par des adeptes du nunchaku de combat. Celui restant est issu de la WNA.
Je compte vous les exposer sur cette page, mais cela prendra du temps alors patience.

Mes débuts...

J'ai démarré la pratique du nunchaku en octobre 1993, en même temps que je commençais le karaté à Laval. Je m'entraînais beaucoup le soir dans la cour de mon lycée et à l'abri des regards. J'ai eu besoin d'une pratique un peu plus ludique que les katas de karaté que je répétais. Le nunchaku m'a alors paru une évidence. 

J'ai démarré vraiment seul jusqu'en janvier 1994 où j'ai appris qu'il y avait un élève de première électro-technique qui était champion de France de Viet-vo-dao et qui était très connu car il avait fait une démonstration de nunchaku stupéfiante lors de la fête du lycée. J'ai eu la chance de visionner la cassette de ce spectacle et j'en garde encore aujourd'hui une image d'un maître de la discipline. J'ai rencontré cet élève qui s'appelle Richard Marteau. On a tout de suite sympathisé et on a commencé à se voir deux à trois midis par semaine dans le gymnase que nous prêtait le lycée. Il m'a appris énormément de choses et sans lui je ne crois pas que j'aurai le niveau que j'ai aujourd'hui. Nous avons participé à la fête de fin d'année du lycée en réalisant une de mes premières grandes démonstrations devant une salle comble.

Mémento de ce qu'il faut emmener pour participer à une compétition de nunchaku.
- le kimono (propre et repassé) ainsi que la ceinture (en vérifiant que le scratch fonctionne bien).
- le casque avec sa visière métallique (parfois en plastique mais moins pratique à cause de la buée).
- une coquille pour les combattants et éventuellement des gants quand le règlement l'autorise.
- un cd et une cassette audio en bon état pour les "freestyleurs".
- un baladeur avec des piles rechargeables pour la révision de la chorégraphie avant de passer devant les juges.
- son passeport WNA
- de l'argent pour l'inscription (généralement 5 euros suffisent) et pour acheter du matériel si le besoin s'en fait sentir.
- de l'eau (deux litres en bouteille plastique, pas de verre il serait refuser à l'entrée du gymnase) et des barres de céréales.
- affaire de toilette pour la douche et pour la nuit d'hôtel.
- une carte routière de la Hollande ainsi que des guides d'hôtels pas trop chers.
- de quoi s'occuper pendant le trajet (livre, musique...).
- ses billets de train ainsi que sa carte de réduction.
- quelques affaires de rechange (inutile de se charger, généralement on fait tout ce voyage en un week end).
- une montre avec réveil (au cas où l'hôtel serait défaillant...).
- et enfin du courage car il faudra vaincre le stress de la compétition.